PANTHÉON
Tupac Amaru Shakur
Né Lesane Parish Crooks le 16 juin 1971 à New York, connu sous les noms de scène de 2Pac et Makaveli (en forme longue Makaveli The Don Killuminati), et mort assassiné le 13 septembre 1996 à Las Vegas, est un rappeur, poète et acteur américain. Il est souvent considéré comme l’un des plus grands rappeurs de tous les temps.
Robert Nesta Marley dit Bob Marley
Né le 6 février 1945 à Nine Miles (Jamaïque) et mort à 36 ans le 11 mai 1981 à Miami (États-Unis) d’un cancer généralisé, est un auteur-compositeur-interprète et musicien jamaïcain. Il rencontre de son vivant un succès mondial, et reste à ce jour le musicien le plus connu du reggae, tout en étant considéré comme celui qui a permis à la musique jamaïcaine et au mouvement rastafari de connaître une audience planétaire. Il a vendu plus de 200 millions de disques à travers le monde.
Claudette Colvin
née le 5 septembre 1939 à Montgomery dans l’État de l’Alabama, est une Afro-Américaine qui, à l’âge de 15 ans, est devenue célèbre pour avoir refusé, le 2 mars 1955, de laisser son siège à une Blanche dans un autobus, cela en violation des lois Jim Crow des États du Sud qui imposaient la ségrégation raciale dans les transports publics devenant ainsi la première femme afro-américaine à accomplir cet acte.
Son rôle pour l’avancée des droits civiques, après avoir été éclipsé par celui de Rosa Parks, est redécouvert, réévalué et valorisé depuis le début du XXIe siècle.
Rosa Louise McCauley Parks, dite Rosa Parks
Née le 4 février 1913 à Tuskegee en Alabama (États-Unis) et morte le 24 octobre 2005 à Détroit dans le Michigan, est une femme afro-américaine, figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis, surnommée « mère du mouvement des droits civiques » par le Congrès américain.
Comme l’ont fait avant elle Claudette Colvin, 15 ans, le 2 mars 1955, Aurelia Browder, 36 ans, en avril 1955 et Mary Louise Smith, 18 ans, le 21 octobre 1955, à son tour Rosa Parks, 42 ans, refuse, le 1er décembre 1955, de céder sa place à un passager blanc dans l’autobus conduit par James F. Blake. Arrêtée par la police, elle se voit infliger une amende de 15 $. Le 5 décembre 1955, elle fait appel de ce jugement. Le pasteur Martin Luther King, avec le concours de Ralph Abernathy, pasteur de la Première église baptiste d’Amérique, lance alors une campagne de protestation et de boycott contre la compagnie de bus qui dure 380 jours. Le 13 novembre 1956, la Cour suprême des États-Unis casse les lois ségrégationnistes dans les bus, les déclarant anticonstitutionnelles.
Martin Luther King Jr.
plus couramment appelé Martin Luther King, né à Atlanta, en Géorgie, le 15 janvier 1929, et mort assassiné le 4 avril 1968 à Memphis, dans le Tennessee, est un pasteur baptiste et militant non-violent afro-américain pour le mouvement américain des droits civiques, fervent militant pour la paix et contre la pauvreté.
Il organise et dirige des actions telles que le boycott des bus de Montgomery pour défendre le droit de vote, la déségrégation et l’emploi des minorités ethniques.
Malcolm Little, connu sous le nom de Malcolm X
Egalement connu sous le nom d’El-Hajj Malek El-Shabazz, né le 19 mai 1925 à Omaha (Nebraska) et mort assassiné le 21 février 1965 à Harlem (État de New York), est un orateur, prédicateur, porte-parole de Nation of Islam, militant politique et défenseur des droits de l’homme afro-américain.
Après avoir été une voix majeure du nationalisme afro-américain et de Nation of Islam, il quitte ce dernier en 1964 pour rejoindre l’Islam sunnite et embrasser des vues plus universalistes, et devenir une figure de proue du mouvement américain des droits civiques, du panafricanisme et du socialisme.
Muhammad Ali
Nom couramment retranscrit en français Mohamed Ali ou Mohammed Ali, né le 17 janvier 1942 à Louisville dans le Kentucky et mort le 3 juin 2016 à Scottsdale en Arizona3, est un boxeur américain évoluant en catégorie poids lourds, considéré comme un des plus grands boxeurs de tous les temps.
Né sous le nom de Cassius Marcellus Clay, Jr., il le change en Mohamed Ali à l’âge de 22 ans après avoir rejoint l’organisation Nation of Islam en 1965 au moment de sa conversion à l’islam. Considéré comme une icône culturelle, Mohamed Ali a été à la fois adulé et vilipendé.
Ida Bell Wells-Barnett
plus connue sous le nom Ida B. Wells, est une journaliste afro-américaine, rédactrice en chef et propriétaire d’un journal avec son mari. Elle est née le 16 juillet 1862 à Holly Springs, dans le Mississippi, et morte le 25 mars 1931 à Chicago, dans l’Illinois. C’est l’une des cheffes de file des débuts du mouvement des droits civiques. Connue pour documenter l’ampleur du lynchage des Noirs aux États-Unis, elle est également impliquée dans le mouvement pour le droit de vote des femmes et la reconnaissance des droits des Afro-Américains face aux lois Jim Crow.
Née esclave puis affranchie, Ida B. Wells suit des études puis prend en charge l’éducation de ses frères et sœurs lorsque leurs parents meurent brutalement en 1878. Comme institutrice en milieu rural, elle constate le peu de moyens consacrés à l’éducation des personnes noires et le dénonce pour la première fois dans la presse.
Daisy Lee Gatson Bates
Née le 11 novembre 1914 à Huttig dans l’État de l’Arkansas et morte le 4 novembre 1999 à Little Rock dans l’Arkansas, est une journaliste et militante américaine du mouvement des droits civiques, connue pour ses interventions pour faire aboutir l’égalité des droits civiques dans les écoles publiques de Little Rock. Elle est, avec son mari Lucius. C. Bates, la cofondatrice de l’hebdomadaire l’Arkansas State Press traitant des droits civiques et des problèmes propres aux Afro-Américains.
Frederick Douglass
Né Frederick Augustus Washington Bailey en 1817 ou 1818, et mort le 20 février 1895 à Washington, est un orateur, abolitionniste, éditeur et fonctionnaire américain. Esclave à l’age de 8 ans, il réussit à s’instruire et s’enfuir à l’âge de 20 ans. Communicateur éloquent, il devient agent de la Massachusetts Anti-Slavery Society, et écrit son autobiographie : Récit de la vie de Frederick Douglass, un esclave américain, écrite par lui-même. La célébrité met sa liberté illégale dans les États non esclavagistes du Nord en danger et il se réfugie en Europe, où ses nouveaux amis obtiennent sa manumission, et éventuellement un financement pour qu’il fonde le journal The North Star à son retour.
Angela Davis
Née le 26 janvier 1944 à Birmingham en Alabama, est une militante, professeure de philosophie et écrivaine américaine. Militante communiste, pacifiste et féministe, elle défend les droits humains, notamment ceux des minorités.
Militante du Mouvement américain des droits civiques, membre du Black Panther Party, elle fut poursuivie par la justice à la suite de la tentative d’évasion de trois prisonniers, qui se solda par la mort d’un juge californien après sa prise en otage en août 1970, tué par un des fusils qu’elle avait achetés deux jours auparavant. Emprisonnée vingt-deux mois à New York, puis en Californie, elle fut finalement acquittée et poursuivit une carrière universitaire qui la mena au poste de directrice du département d’études féministes de l’université de Californie de Santa Cruz.
Charlene Alexander Mitchell
(8 juin 1930 – 14 décembre 2022) était une militante américaine internationale socialiste , féministe , syndicale et des droits civiques . En 1968, elle devient la première femme noire candidate à la présidence des États-Unis.
Dans les années 1970, elle est devenue un chef de file dans les efforts pour soutenir la défense d’ Angela Davis , a fondé l’Alliance nationale contre la répression raciste et politique, a fait campagne au nom des défenses de Joan Little et des Wilmington Ten , et a concentré son activisme sur l’anti-apartheid.
Walter Rodney
naît en 1942 dans une famille ouvrière. Il étudie en Jamaïque, puis à l’École des études orientales et africaines de l’université de Londres, où il rencontre l’intellectuel C. L. R. James. Il s’intéresse notamment à l’histoire de l’esclavage et consacre une thèse à la traite négrière en Afrique de l’Ouest.
Rodney est surtout connu pour son œuvre How Europe Underdeveloped Africa (Comment l’Europe sous-développa l’Afrique : analyse historique et politique du sous-développement), un livre sur l’histoire de l’Afrique selon la grille de lecture du matérialisme historique3 écrit en 1972.
Il a beaucoup voyagé et est devenu célèbre comme militant panafricaniste.
Huey Percy Newton
né le 17 février 1942 à Monroe (Louisiane) et mort assassiné le 22 août 1989 à Oakland (Californie), est un américain connu pour être avec Bobby Seale le cofondateur du Black Panther Party for Self Defense devenu le Black Panther Party en 1966, créé pour venir en aide aux Afro-Américains les plus démunis. Parti dont il est également le théoricien.
Huey P. Newton est également connu pour ses débats avec Erik Erikson à l’université Yale au sujet des théories de la révolution, donnant ainsi la voix à la communauté afro-américaine.
Freda Josephine McDonald, dite Joséphine Baker
est une chanteuse, danseuse, actrice, meneuse de revue et résistante française d’origine américaine, née le 3 juin 1906 à Saint-Louis (Missouri)3 et morte le 12 avril 1975 à Paris.
Vedette du music-hall et icône des années folles, elle devient française en 1937 après son mariage avec Jean Lion, un courtier en sucre industriel. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle joue un rôle important dans la Résistance française. En 1946, elle reçoit la médaille de la Résistance française.
Elle utilise ensuite sa grande popularité au service de la lutte contre le racisme et pour l’émancipation des Noirs, en particulier en soutenant le mouvement américain des droits civiques. Le 28 août 1963, lorsque Martin Luther King prononce son discours I have a dream lors de la Marche sur Washington pour l’emploi et la liberté, elle se tient à ses côtés en uniforme de l’armée de l’air française et sera la seule femme à prendre la parole depuis le Lincoln Memorial.
Le 18 août 1961, dans le parc de son château en Dordogne, Joséphine Baker est décorée de la Légion d’honneur et de la Croix de guerre.
En 2021, près de cinquante ans après sa mort, elle entre au Panthéon, devenant ainsi la sixième femme et la première femme noire à rejoindre le « temple » républicain.
Harriet Tubman
Née entre 1820 et 1825 (date incertaine qui varie selon les sources) et morte le 10 mars 1913 à Auburn (État de New York), est une militante américaine en faveur de l’abolition de l’esclavage des Afro-Américains, puis militante contre le racisme et féministe.
Victime de graves sévices alors qu’elle est elle-même réduite en esclavage, elle réussit à s’enfuir et aide par la suite de nombreux esclaves à s’évader. Devenue une figure de proue du Chemin de fer clandestin (Underground Railroad), ses actions lui valent les surnoms de Moïse noire, Grand-mère Moïse, ou encore Moïse du peuple noir.
Après la guerre de Sécession et l’abolition de l’esclavage aux États-Unis en 1865, elle oriente ses actions dans la lutte contre le racisme et le mouvement en faveur du droit de vote des femmes.
Son souvenir est formellement honoré aux États-Unis depuis une directive présidentielle du 10 mars 19901 par la création du Harriet Tubman Day.
Son portrait devait initialement figurer sur le billet de 20 dollars américains à partir de 2020, ce qui aurait fait d’elle la première personnalité afro-américaine ainsi honorée. Le projet est toutefois reporté par le président Donald Trump, puis relancé par son successeur Joe Biden en janvier 2021.
Fannie Lou Hammer
est la plus jeune des vingt enfants de James Lee et de Lou Ella Bramlett Townsend, des métayers.
Devenue militante à l’âge de 44 ans, elle participa pour le compte du Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC)3 au Freedom Summer, une campagne qui visait à inciter les Afro-Américains de l’État du Mississippi à s’inscrire sur les listes électorales. Elle devint ensuite la vice-présidente du Mississippi Freedom Democratic Party, assistant à ce titre à la convention nationale démocrate de 1964 à Atlantic City (New Jersey), au cours de laquelle elle délivra un discours remarqué à l’échelle nationale. Son franc-parler et la ferveur de ses discours, qui empruntaient à la fois à son expérience personnelle et aux principes de son éducation religieuse baptiste, contribuèrent à asseoir sa réputation d’oratrice.
Linda Brown
Née le 20 février 1943 à Topeka, au Kansas, et morte le 25 mars 2018 dans la même ville, est une enseignante et militante du mouvement américain des droits civiques.
En 1988, Linda Brr. Carol Brown fonde avec sa sœur la Brown Foundation afin de poursuivre la lutte contre les ségrégations. Elle devient enseignante et donne également des cours de piano.
Fred Hampton
Né le 30 août 1948 à Monroe et mort le 4 décembre 1969 à Chicago, est un militant politique afro-américain, membre du Black Panther Party. Il fut tué lors d’un assaut mené par le FBI dans le cadre de l’opération COINTELPRO.
Dés son plus jeune âge, Hampton s’est investi dans la défense des plus pauvres et des noirs américains. À 10 ans, il organisait des repas pour les jeunes de son quartier, cuisinant lui-même les repas. Au lycée, il a dirigé une manifestation pour protester contre l’exclusion des étudiants noirs à une course traditionnelle organisée par son école et appela les responsables de l’établissement à embaucher plus d’enseignants et d’administrateurs noirs.
Fred Hampton fut fortement influencé par la mort de Emmet Till, un adolescent afro-américain lynché à mort en 1955, sa mère l’ayant gardé durant sa jeunesse, et par la répression le 7 mars 1965 du mouvement des droits civiques porté par Martin Luther King, connu sous le nom de Bloody Sunday.
Nelson Rolihlahla Mandela
dont le nom du clan tribal est « Madiba », né le 18 juillet 1918 à Mvezo (province du Cap) et mort le 5 décembre 2013 à Johannesburg (Gauteng), est un homme d’État sud-africain. Il a été l’un des dirigeants historiques de la lutte contre le système politique institutionnel de ségrégation raciale (apartheid) avant de devenir président de la république d’Afrique du Sud de 1994 à 1999, à la suite des premières élections nationales non ségrégationnistes de l’histoire du pays.
Eunice Kathleen Waymon, dite Nina Simone
Née le 21 février 1933 à Tryon (Caroline du Nord, États-Unis) et morte le 21 avril 2003 à Carry-le-Rouet (Bouches-du-Rhône, France), est une pianiste, chanteuse, compositrice et arrangeuse musicale américaine. Elle fut également militante pour les droits civiques aux États-Unis. Elle est considérée, avec Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan et Billie Holiday, comme l’une des quatre plus grandes chanteuses de jazz de l’histoire.
Gerty Archimède (Gerty, Marie, Bernadette Archimède)
Née le 26 avril 1909 à Morne-à-l’Eau (Guadeloupe) et morte à Basse-Terre (Guadeloupe) le 15 août 1980, est une avocate et femme politique française.
Elle fut la première femme inscrite au barreau de la Guadeloupe en 19391, devenant ainsi la première femme avocate des Antilles françaises.
Medgar Wiley Evers
Né le 2 juillet 1925 à Decatur et mort assassiné le 12 juin 1963 à Jackson, est un militant afro-américain, défenseur des droits de l’homme et membre de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP). Actif dans son Mississippi natal, il œuvre à renverser la ségrégation mise en place à l’université du Mississippi en promouvant la justice sociale et le droit de vote. Il est assassiné par un suprémaciste blanc membre du Ku Klux Klan (KKK).
Marcus Mosiah Garvey
Né le 17 août 1887 à Saint Ann’s Bay, Jamaïque, et mort le 10 juin 1940 à Hammersmith, Londres, est un militant noir du xxe siècle, considéré comme un prophète par les adeptes du mouvement rastafari, d’où son surnom « Moses » (« Moïse » en français) ou « The Black Moses » (« Le Moïse noir »).
Précurseur du panafricanisme, il se fait le chantre de l’union des Noirs du monde entier à travers son journal The Negro World et le promoteur obstiné du retour des descendants des esclaves noirs vers l’Afrique (ce qu’on appelle le « Back to Africa » ou le « Repatriation » notamment dans la culture rasta).
Thomas Sankara
Né le 21 décembre 1949 à Yako (Haute-Volta) et mort assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou (Burkina Faso), est un homme d’État anti-impérialiste, révolutionnaire, communiste, écologiste, féministe, panafricaniste et tiers-mondiste voltaïque, puis burkinabèNote , chef de l’État de la république de Haute-Volta, rebaptisée Burkina Faso, de 1983 à 1987.
Il est le président du pays durant la période de la première révolution burkinabè du 4 août 1983 au 15 octobre 1987, qu’il finit par totalement incarner. Durant ces quatre années, il mène à marche forcée, y compris en réprimant certains syndicats et partis d’opposition, une politique d’émancipation nationale, de développement du pays, de protection de l’environnement, de lutte contre la corruption ou encore de libération des femmes. Il parvient à éradiquer la faim dans le pays, ce qui est salué par les instances internationales. Il a voulu également le changement du nom de la Haute-Volta issu de la colonisation en un nom issu de la tradition africaine : Burkina Faso, qui est un mélange de moré et de dioula et signifie « pays [ou « patrie »] des hommes intègres / honnêtes ».
Il est abattu lors d’un coup d’État qui amène au pouvoir Blaise Compaoré, le 15 octobre 1987. Son souvenir reste vivace dans la jeunesse burkinabé mais aussi plus généralement en Afrique, qui en a fait une icône, un « Che Guevara africain », aux côtés notamment de Patrice Lumumba.
Patrice Lumumba
de son vrai nom Élias Okit’Asombo1 (né le 2 juillet 1925 à Onalua2, Congo belge, et mort assassiné le 17 janvier 1961 près d’Élisabethville au Katanga) est un homme d’État congolais, premier Premier ministre de la République démocratique du Congo (République du Congo de 1960 à 1964) de juin à septembre 1960. Il est, avec Joseph Kasa-Vubu, l’une des principales figures de l’indépendance du Congo belge.
Il est considéré en République démocratique du Congo comme le premier « héros national » du pays post-indépendance.
Léon-Gontran Damas
Né le 28 mars 1912 à Cayenne, mort le 22 janvier 1978 à Washington, DC, est un poète, écrivain et homme politique français.
Enfant d’un père guyanais et d’une mère martiniquaise, il grandit au sein de la classe aisée créole. Il a une scolarité brillante ce qui lui permet de poursuivre des études universitaires en droit puis en langues (russe, japonais et baoulé) à l’École des langues orientales de Paris. Là, il rencontre de nombreux intellectuels et artistes noirs de tous horizons et participe dans cette émulsion intellectuelle à l’émergence du mouvement de la Négritude.
Aux côtés d’Aimé Césaire et de Léopold Sédar Senghor, il lutte activement contre l’assimilationnisme et critique le colonialisme. Il commence à écrire dans des revues parisiennes telles que La Revue du monde noir (1931-1932), puis publie son premier recueil de poèmes Pigments en 1937. Son œuvre la plus reconnue est le recueil Black-Label paru en 1956. Les thèmes principaux de ses œuvres sont la solitude, l’exil, la honte de l’assimilation et la critique de l’exotisme. Contrairement à ses pairs, il n’hésite pas à se consacrer exclusivement à la littérature et à demeurer plus libre dans ses propos qui sont par conséquent, plus virulents et teintés d’humour grinçant.
Aimé Césaire
est né le 26 juin 1913 à Basse-Pointe (Martinique) et est mort le 17 avril 2008 à Fort-de-France (Martinique). Il est un écrivain et homme politique français, à la fois député, maire, poète, dramaturge, essayiste et biographe.
Fondateur et représentant majeur du mouvement littéraire de la négritude — avec Léopold Sédar Senghor et Léon-Gontran Damas —, anticolonialiste résolu, il mène en parallèle une carrière politique en tant que député de la Martinique et maire de Fort-de-France durant cinquante-six (56) années consécutives, de 1945 à 2001.
Il est l’époux de Suzanne Roussi-Césaire.
Léopold Sédar Senghor
Né le 9 octobre 1906 à Joal (Sénégal) et mort le 20 décembre 2001 à Verson (France), est un homme d’État français puis sénégalais, poète, écrivain et premier président de la République du Sénégal. Il est ministre en France avant l’indépendance du Sénégal et est le premier Africain à siéger à l’Académie française.
Il est le symbole de la coopération entre la France et ses anciennes colonies pour ses partisans ou du néocolonialisme français en Afrique pour ses détracteurs.
Sa poésie, fondée sur le chant de la parole incantatoire, est construite sur l’espoir de créer une Civilisation de l’Universel, fédérant les traditions par-delà leurs différences. Par ailleurs, il approfondit le concept de négritude, notion introduite par Aimé Césaire qui la définit ainsi :
« La négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture. »
Frantz Fanon
né le 20 juillet 1925 à Fort-de-France (Martinique) et mort le 6 décembre 1961 à Bethesda dans un hôpital militaire de la banlieue de Washington aux États-Unis1, est un psychiatre et essayiste de nationalité française se considérant comme citoyen algérien2, fortement impliqué dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie et dans un combat international dressant une solidarité entre « frères » opprimés.
Il est l’un des fondateurs du courant de pensée tiers-mondiste, et une figure majeure de l’anticolonialisme. Il a inspiré les études postcoloniales. Il cherche à analyser les conséquences psychologiques de la colonisation à la fois sur le colon et sur le colonisé. Dans ses livres les plus connus comme Les Damnés de la Terre, il analyse le processus de décolonisation sous les angles sociologique, philosophique et psychiatrique. Il a également écrit des articles importants en psychiatrie.
Stephen Bantu Biko, dit Steve Biko
Né le 18 décembre 1946 et mort le 12 septembre 1977, est un militant noir d’Afrique du Sud et une des figures de la lutte anti-apartheid.
Né à King William’s Town dans la province du Cap, Steve Biko rejette rapidement la politique à cause de son frère, arrêté en 1963 pour militantisme anti-apartheid et accusé d’être un Poqo, un membre de la branche armée du Pan Africanist Congress (PAC).
Étudiant à l’université de médecine du Natal où il est élu au conseil représentatif des étudiants noirs, Biko est délégué en 1968 à la Conférence de la National Union of South African Students (NUSAS) à l’Université de Rhodes. Révolté par sa condition de Noir dans l’Afrique du Sud de l’apartheid, il en vient rapidement à rompre avec le libéralisme et la diversité multiraciale prônée par la NUSAS, dominée par les étudiants blancs.
En 1968, les étudiants noirs quittent la NUSAS et fondent, l’année suivante, la South African Students’ Organisation (SASO), pour les étudiants non-blancs .
Kémi Séba
de son vrai nom Stellio (Stélio) Gilles Robert Capo Chichi, né le 9 décembre 1981 à Strasbourg, est un militant politique franco-béninois.
Ruben Um NyobèNote
surnommé « Mpodol » (« celui qui porte la parole des siens », en bassa), c’est-à-dire le « porte-parole », né le 10 avril 1913 à Eog Makon et mort assassiné le 13 septembre 1958 à Libelingoï, près de Boumnyébel (actuel département du Nyong-et-Kéllé, région du Centre), est un militant indépendantiste et anticolonialiste camerounais.
Toni Morrison
Née Chloe Ardelia Wofford le 18 février 1931 à Lorain dans l’Ohio et morte le 5 août 2019 à New York, est une romancière, essayiste, critique littéraire, dramaturge, librettiste, professeure de littérature et éditrice américaine. Elle est lauréate du prix Pulitzer en 1988 et du prix Nobel de littérature en 1993 pour lequel elle est la huitième femme et la première autrice afro-américaine à avoir reçu cette distinction.
Christiane Taubira
Née le 2 février 1952 à Cayenne (Guyane), est une femme politique française.
Elle commence sa carrière politique comme militante indépendantiste, puis participe à la création du parti politique guyanais Walwari en 1992. Députée de la Guyane de 1993 à 2012, elle est à l’origine de la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité. Elle est également députée européenne de 1994 à 1999.
Maryse Condé
Née Marise Boucolon le 11 février 1937 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), est une journaliste, professeure de littérature et écrivaine d’expression française, « guadeloupéenne indépendantiste » comme elle l’a toujours revendiqué.
Mathieu Édouard Glissant
Né le 21 septembre 1928 à Sainte-Marie en Martinique et mort le 3 février 2011 à Paris 15e, est un romancier, poète et philosophe français. Il obtient le prix Renaudot en 1958 pour son roman La Lézarde. En 1992, Édouard Glissant a été finaliste pour le prix Nobel de littérature, mais c’est l’écrivain saint-lucien Derek Walcott qui l’emporte d’une voix. C’est la meilleure performance réalisée par un écrivain martiniquais sur le plan international.
Édouard Glissant est fondateur entre autres des concepts d’« antillanité », de « Tout-monde » et de « Relation », Glissant repense également la notion de créolisation mais aussi les catégories de la métaphysique ainsi que les modalités du dialogue des cultures, à l’aune de son prisme relationnel.
Langston Hughes
(1er février 1902 — 22 mai 1967) est un américain, poète, romancier, nouvelliste, dramaturge, librettiste, éditorialiste, traducteur et militant du mouvement des droits civiques. Il fut une figure majeure du mouvement culturel afro-américain dit de la Renaissance de Harlem.
Louis Delgrès
Né le 2 août 1766, à Saint-Pierre en Martinique, et mort le 28 mai 1802 (à 35 ans), à Matouba (commune de Saint-Claude) en Guadeloupe, est une personnalité de l’histoire de la Guadeloupe. Commandant de la Basse-Terre, abolitionniste, il est connu pour la proclamation anti-esclavagistes signée de son nom, datée du 10 mai 1802, haut fait de la résistance de la Guadeloupe aux troupes napoléoniennes.
François-Dominique Toussaint Louverture
à l’origine Toussaint de Bréda, né vers 1743 près du Cap-Français (actuel Cap-Haïtien), et mort en captivité le 7 avril 1803 à La Cluse-et-Mijoux, dans le département du Doubs, en France, est un général et homme politique franco-haïtien1 d’origine afro-caribéenne.
Descendant d’esclaves noirs, lui-même affranchi, il devient propriétaire d’esclaves, et possède même plusieurs plantations. Il joue un rôle historique de premier plan pendant la Révolution haïtienne (1791-1802) et devient l’une des grandes figures des mouvements d’émancipation des colonies par rapport à leur métropole. Arrêté et emmené en France, Toussaint Louverture finit ses jours en 1803, incarcéré en isolement au fort de Joux, dans le rude climat du Doubs, sans avoir pu connaître la proclamation d’indépendance d’Haïti le 1er janvier 1804 par son ancien esclave, devenu son lieutenant, Jean-Jacques Dessalines.
S’agissant de l’abolitionnisme et de l’émancipation personnelle des Noirs, son action semble avoir été quelque peu mythifiée. Parmi les travaux les plus récents, certains historiens font apparaître par leurs recherches les aspects contradictoires du personnage, lequel exploita des plantations esclavagistes, ne rechercha pas toujours la libération effective des travailleurs noirs, et fut adepte d’un pouvoir pour le moins autoritaire (Constitution de Saint-Domingue de 1801).
Toussaint Louverture reste néanmoins une figure incontournable de la Révolution haïtienne, laquelle aboutit à l’indépendance de toute l’île de Saint-Domingue. Sa détention par Napoléon et sa mort en captivité achèveront de le transformer en héros, dont la légende dépasse parfois la réalité. C’est aussi un des premiers penseurs qui introduit des idées sur la décolonisation en pleine conjoncture coloniale.
Nioussérê Kalala Omotunde, né Jean-Philippe Corvo
est un égyptologue et spécialiste des mathématiques classiques africaines et écrivain guadeloupéen1. II est le fondateur de l’Institut « Anyjart » de l’histoire africaine basé en Guadeloupe, ainsi que des instituts satellites au Canada, en Guyane, en Martinique et en Haïti. A travers son institut, Omotunde a travaillé sans relâche pour l’autonomisation africaine, en particulier la jeunesse noire de la diaspora et au-delà, en enseignant l’histoire, l’origine et les ancêtres de l’Afrique. Il a également été chef de projet à l’UNESCO, et a été influencé par Cheikh Anta Diop.
Cheikh Anta Diop
Né le 29 décembre 1923 à Thieytou et mort le 7 février 1986 à Dakar, est un scientifique de formation, historien[réf. nécessaire], anthropologue[réf. nécessaire], homme politique sénégalais. Il s’est attaché, sa vie durant, à montrer l’apport de l’Afrique et en particulier de l’Afrique noire à la culture et à la civilisation mondiales.
Ses livres Nations nègres et culture (1955), puis Civilisation ou Barbarie (1981), affirment la primauté civilisationnelle africaine.
Cheikh Anta Diop a été un précurseur dans sa volonté d’écrire l’histoire africaine précédant la colonisation. Il est également l’un des premiers scientifiques africains à faire une application archéologique du carbone 14 en laboratoire dès 1963.