Cédrick Isham CALVADOS
PHOTOGRAPHE
En 1998, Cédrick-Isham, à l’enfance timide et longtemps complexé par son bégaiement, découvre le rap. C’est avant tout l’occasion pour lui de vaincre sa timidité et mettre des mots sur ce qu’il ressent ou ce qu’il voit. Une première expérience en tant que pigiste chez France-Antilles (Martinique), en 2004, le rapproche fortuitement de la photographie. En 2009, il fait l’acquisition de son premier boîtier, apprend de façon autodidacte et demande ses premiers conseils à deux photographes dont il apprécie le travail : Charles Chulem et Daniel Goudrouffe.
Son travail photographique prend un véritable tournant en 2013, par le biais d’un projet lancé sur les réseaux sociaux et intitulé : « La Guadeloupe, mon visage ». Il y fait le choix d’approcher les sujets par le biais de portraits serrés qui sont pour lui une façon de vaincre le rejet de soi, de sa propre image et de la peur du regard de l’autre. Cette même année, il réalise un documentaire, intitulé « Ombres », dans lequel il met en exergue la réalité des toxicomanes qui sont sans domicile fixe.
Par la suite, il participe à plusieurs expositions, développe sa vision et son écriture photographique, empreinte de poésie humaine et nourries de ses parti-pris. Sensible au cadre et aux mouvements au sein de celui-ci, il est constamment à la recherche des harmonies éphémères que « l’instant » met en scène. « Je crois que les gens sont reliés entre eux par des flux énergétiques invisibles et j’aime à croire qu’avec la photographie, on peut les apercevoir. C’est pour cela que je cherche à composer mes images de façon à créer du lien entre les gens ».
Aujourd’hui, certains le décrivent comme un portraitiste, mais lui se voit avant tout comme un essayiste engagé et participant de son temps. Depuis 2018, ses voyages au Cameroun et en Haïti l’ont amené à s’interroger sur la problématique de la résilience. En parallèle, il a entamé depuis 2019, un travail sur l’identité guadeloupéenne, conscient de l’importance de se saisir de cette question qu’il considère comme urgente. Persuadé que son appareil est un prolongement de sa personnalité, c’est en observateur attentif qu’il pose un regard mêlant poésie, douceur et réalisme sur les âmes ainsi que les identités qui l’environnent. Parcours de l’artiste.
En 2011, il participe à un projet national intitulé «Projet 26», concept original qui rassemble des photographes amateurs de la France entière appartenant à différentes régions, afin de valoriser le pays au travers de celles-ci.
En mars 2013, il se lance dans un projet, visible sur Facebook, répondant au nom de : «La Guadeloupe, mon visage» qui eut un effet assez positif. Ainsi des médias se sont intéressés au concept : Guadeloupe 1ère (radio), RCI, Canal 10, La Une, France- Antilles. A ce jour cette page compte plus de 4000 «j’aime». La même année, il participe à la Peyizart qui se tiendra à La Kaza. • En 2014, il est lauréat du concours du ministère de l’Outre-Mer intitulé « Femmes des Outre-Mer ». Dans ce cadre, sa photo fait partie d’une série de 10 oeuvres qui seront exposées sur les murs du ministère pendant plus d’un mois.
En 2015, il collabore avec la Médiathèque du Gosier dans le cadre des Journées Européennes en prenant des photos dans le cadre d’une exposition intitulé « Les héritiers de l’antan ».
En 2016, il est retenu pour sa première participation à la Pool Art Fair.
En 2017, il participe également à son premier Terra Festival. Il participe également au Festival Eritaj. Au mois de septembre il est mandaté par l’AFP afin de couvrir le passage de l’Ouragan Maria en Guadeloupe et en Dominique, ce qui a abouti à la parution de ses photos pour des journaux tels : New-York Times, Le Monde, Le Figaro, etc…Au mois d’octobre, il expose pendant un mois au Pavillon de la Ville de Pointe-à-Pitre dans le cadre du Festival Bleu Outre-Mer. Il collabore également avec la Jeune chambre économique de Basse-Terre sur un projet d’exposition intitulé : « Nature en déchets ».
En Janvier 2018, il fait un passage dans l’émission TV « Echappées Belles » qui mettra à l’honneur son travail sur la question du vivre ensemble en Guadeloupe par l’intermédiaire de sa page « La Guadeloupe, mon visage ».