Galerie Nathalie Obadia
Du 06 au 14 mars 2015Et après?
A l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Paris-Cergy, la pratique de la peinture n’est pas nouvelle.
La création du studio de peinture, il y a une dizaine d’années, a permis de fédérer des approches individuelles, parfois isolées. C’est une plate-forme ouverte, qui permet d’encourager une pluralité de propositions.
La peinture est un domaine non exclusif, perméable, dont on interroge sans cesse la définition. Toutes les démarches sont possibles entre le savoir faire et son abandon, pour interroger la fabrication des œuvres: lenteurs, tactilités, ressources informatiques, mise en œuvre sculpturale, pièces in-situ…
Pour la première fois, dix jeunes artistes ayant fréquenté le studio de peinture de l’ENSAPC entre 2010 et 2014 sont invités à présenter leur travail dans plusieurs galeries parisiennes, à la Galerie Nathalie Obadia, à la galerie Placido et l’ENSAPC Ygrec.
Ces trois premières expositions ouvrent un cycle et font enfin apparaître au grand jour la diversité des recherches picturales qui émergent chaque année à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Paris-Cergy.
A la Galerie Nathalie Obadia, on pourra découvrir le travail de 3 artistes dont celui de Samuel GELAS
Samuel GELAS (né en 1986, il vit et travaille entre la Guadeloupe et Paris, France)
Il y a un mélange des genres dans les peintures de Samuel Gelas qui renvoie directement au concept du «Tout-monde» d’Edouard Glissant: des images de sources variées et codifiées sont peintes sous la forme d’un «Melting-pot» qui les détourne de leur contexte pour les inclure dans une autre réalité.
Les tableaux présentés à la Galerie Nathalie Obadia, s’inscrivent dans un corpus travaillant avec force la question de la violence urbaine, sociale et culturelle. Par leur impact coloré, et les associations poétiques empruntant tant à la diversité des images du monde qu’ à la vie urbaine locale de l’artiste en Guadeloupe, ces peintures rendent cette violence réversible et la transforme en une expression picturale jubilatoire et vivante.
Carole Benzaken, enseignante à l’ENSAPC